Monument en hommage aux déportés

À Argenteuil se trouvent différents monuments aux morts. L’un d’entre eux se situe à la place Gustave Courbet, juste à côté du lycée Julie-Victoire Daubié. C’est le « Monument aux résistants déportés ». Il s’agit d’une sculpture, réalisée par le sculpteur hongrois Antoine Rohal en 1964, et érigé par la ville d’Argenteuil en 1970.
Né en 1905 et mort en 1978, Antoine Rohal étudie à Dresde en Allemagne puis à Paris dans l’atelier du sculpteur Antoine Bourdelle connu comme l’un des plus grands sculpteurs français du XXème siècle. Rohal s’inspire en grande partie de la sculpture animalière. Pendant la Seconde Guerre mondiale il s’engage dans l’armée française, puis devient résistant. Ce dernier est aussi l’auteur du Monument à Gabriel Péri et du Monument aux fusillés de Châteaubriant également à Argenteuil.

Son œuvre se présente sous la forme d’une forme humaine fantomatique, de couleur noire, positionnée verticalement. Au niveau des entrailles, trois déchirures profondes. Elle représente les résistants qui par leurs actes étaient considérés comme des hors-la-loi par les autorités françaises de l’époque. Ils ont été déportés hors du territoire français, dans des camps de concentration. Cette sculpture occupe une place importante car le lieu où elle se trouve n’a pas été choisi par hasard.
Si ce monument se trouve près d’un lycée c’est pour attirer l’attention des jeunes afin que la mémoire des résistants ne tombe pas dans l’oubli.
Bien après la Guerre de 1939-1945, la République française demande à des artistes engagés de construire des monuments dans le but de commémorer les déportés, quelles qu’en soient les raisons.
A première vue, cette œuvre ne paie pas de mine. Mais, lorsqu’on regarde un peu plus loin on s’aperçoit qu’elle a un sens et un but. Commémorer et honorer collectivement ces martyrs.
Certains pourraient penser que les monuments aux morts étaient des démarches hypocrites décidées par l’Etat, et qu’ils servaient seulement à demander pardon pour les actes barbares commis au nom de l’idéologie nazie.
Cependant ils ont une grande part de sincérité.
il ne faut pas oublier que ces monuments ont parfois été construits par des anciens résistants, comme ici Antoine Rohal, en hommage à leurs camarades disparus.

Fatima

Stèle à la mémoire des 27 fusillés de Châteaubriant

Parmi ces nombreux monuments aux morts à Argenteuil, la stèle à la mémoire des 27 fusillés de Châteaubriant est l’un des plus méconnus. Il se situe sur le Boulevard des Martyrs de Châteaubriant et est presque caché : porteur d’un lourd événement, il passe inaperçu aux yeux des Argenteuillais.
Créé par Antoine Rohal, une belle plaque de marbre blanc, où est inscrite une phrase qui nous interpelle : “Vous qui restez soyez dignes de nous les 27 qui allons mourir.” Cette stèle mémorielle a été créée afin de ne pas plonger dans l’oubli ces martyrs morts pour la France.
En effet, tués par des Hitlériens, à la suite de l’assassinat à Nantes d’un commandant des troupes d’occupation (Karl Hotz), ils furent 27 otages, choisis par Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur du gouvernement de Pétain, parmi 48 autres malheureux, à être livrés à l’occupant, en représailles, le 22 octobre 1941. De jeunes hommes, tels que Guy Môquet furent tués dans des conditions infâmes, il avait 17 ans. Ainsi, cette stèle rappelle ces fusillés de Châteaubriant, symbole de la cruauté de la politique d’otages menée à la fois par les autorités nazie et vichyste...

Syrine

Hommage à Gabriel Péri, premier député d’Argenteuil du Parti Communiste Français.

La ville a érigé un monument commémoratif, une œuvre du sculpteur et résistant Rohal , en 1964 sur l’avenue Gabriel Péri.
Pourquoi Gabriel Péri ?
Celui-ci incarne l’une des grandes figures de la Résistance française encore aujourd’hui. Lui rendre hommage est essentiel en raison de son engagement indéfectible en faveur de la résistance antifasciste pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a combattu par les mots et les idées l’occupation nazie et le régime de Vichy avec courage. Son exécution par les nazis en 1941, considérée comme un sacrifice, symbolise la détermination inébranlable de ceux qui ont refusé de céder face à l’oppression. Rendre hommage à Gabriel Péri, c’est célébrer sa mémoire en tant que défenseur de la liberté, de la démocratie et de la patrie française, rappelant ainsi l’importance de la Résistance dans l’histoire de la France tout au long des siècles.
La place qui lui est dédiée est située sur l’avenue qui porte son nom. Il a un emplacement stratégique puisqu’il est au centre ville , de façon à ce que tous les passants puissent voir cette place .
Il s’agit effectivement d’un petit endroit discret, caché par la végétation qui l’entoure, mais impressionnant et très beau quand on y entre .
Cet espace est intemporel , un large rectangle de pierre sert de support à trois statues . L’une des statues porte un marteau (l’un des principaux symboles du communisme) , la statue se tenant au milieu est un peu en retrait et parait sourire . La femme à droite porte un bouquet de roses . Les trois statues semblent avancer, cela permet de montrer la résistance durant l’occupation et même l’ardeur de se battre pour la République française et les valeurs qu’elle porte . Il a d’ailleurs été construit par une souscription nationale .
Sur cette énorme pierre , une ardoise sur laquelle est inscrite un extrait de la lettre d’adieu de Gabriel Péri .
Sur une seconde plus petite pierre il y a une seconde ardoise présentant l’engagement politique de cet ancien député du Val D’Oise (Seine et Oise à l’époque).

C’est ainsi que nous encourageons tous les habitants de notre ville à visiter notre commune remplie d’histoire et d’art .

Imaya et Aya